Intelligence Artificielle

La France va-t-elle signer son arrêt de mort pour notre pays ?

09/06/2023 | Crédit Photo : freepik.com, montage CEP-Publicité | Source : L'OPINION

 

Suite à la lettre signée par 35 experts signataires qui invitait à considérer la prévention du risque d'extension de l'humanité par l'intelligence artificielle comme une priorité, notre Dirigeant réagissait sur LinkedIn.

Il faisait le parallèle avec le nucléaire qui a également comme beaucoup de choses un côté pile et un côté face :
• Pile , l'IA peut représenter un énorme progrès pour progresser dans de nombreux secteurs. Le nucléaire peut produire de l'énergie décarbonée quand on en a réellement besoin (contrairement aux énergies renouvelables).
• Face : l'IA peut-être une menace pour l'humanité tout comme les bombes nucléaires qui peuvent détruite notre planète.

Depuis, le Parlement Européen (et de nombreux représentants français) ont voté avec une très forte majorité (499 voix pour, 28 contre et 93 abstentions) le premier grand projet de régulation au monde de l'IA qui laissera l'Europe et la France au bord de cette opportunité que nous utilisons déjà au quotidien.

Déjà le Vieux Continent est en train de se faire doubler sur l'IA par les Britanniques et est carrément distancé par les Etas-Unis et la Chine.

Cédric O, ancien Secrétaire d'État chargé du Numérique, a réagi dans l'Opinion “l'Arrêt de mort de l'intelligence artificielle dans l'UE et donc en France”. Il estime que la version du texte votée par le Parlement signe l'arrêt de l'intelligence artificielle au sein des pays membres de l'Europe, en tout cas de l'IA générative, les algorithmes capables de générer des images, textes ou médias en réponse à une sollicitation d'un utilisateur.

D'ailleurs, Sam Altman, le fondateur d'OpenAI a prévenu que si texte était publié il serait dans l'obligation de retirer l'accès à ChatGPT aux européens. Le robot conversationnel de Google, Bard, a été déployé dans 200 pays du monde, mais pas dans l'Union Européenne ni en France. C'est la première fois dans l'histoire qu'une entreprise américaine estime que le marché européen n'est pas assez important au regard des enjeux technologiques.

Si la copie du parlement devenait loi, elle pose des obligations technologiquement impossibles (comme prévoir tous les cas de mauvais usage) et impose des obligations administratives disproportionnées pour les entreprises qui créent les modèles et celles qui les déploient.

A notre petit niveau, nous utilisons déjà une plateforme qui s'appuie sur ChatGPT4 pour retrouver des infos sur Internet à une vitesse énormément plus rapide qu'avec un moteur de recherche traditionnel et avec les liens vers les sources. On s'en sert également pour modifier des codes complexes de sites WordPress dont le développeur a disparu et qui n'a pas mis à jour ses codes pour le faire évoluer dans les différentes versions de PHP. (Sans l'IA, ce travail est quasiment impossible dans des délais réduits ou mobilise des équipes sur un ou plusieurs mois !).

Le dernier point est qu'aujourd'hui, Google développe une nouvelle version de son moteur de recherche que nous avons testé sur la version présente aux USA via un VPN privé. Et qu'il y a fort à craindre que si la loi votée au parlement européen était publiée, cette nouvelle version du moteur de recherche ne soit pas disponible en Europe et donc que de plus en plus de sites français voient leur trafic baissé ou que des entreprises françaises se tournent et s'hébergent aux USA pour pouvoir continuer à générer des contacts internationaux !

Pour beaucoup, cette régulation ne permettra pas à l'Europe et la France de combler son retard, mais par contre, on pourrait s'appuyer sur ces technologies pour produire des modèles qui rendraient service dans de nombreux secteurs et pourquoi pas devenir Leader dans des niches de marché !

 

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